L’alcool en France est souvent associé à la convivialité, aux bons moments entre amis et à la fête. Sa consommation est donc banalisée et fréquemment abusive par rapport aux recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé). On ne devrait jamais dépasser 10 verres par semaine avec 2 verres par jour maximum, tout en respectant des jours sans. Avec sa place centrale dans notre société, il peut être dur de modérer sa consommation, voici donc quelques pistes pour y arriver.
Les dégâts de l’alcool
L’alcool a de nombreuses conséquences sur notre santé, comme peut le recenser l’OMS :
L’usage nocif de l’alcool entraîne 3 millions de décès chaque année dans le monde, ce qui représente 5,3 % de l’ensemble des décès.
Dans l’ensemble, 5,1 % de la charge mondiale des maladies et traumatismes mesurée en années de vie ajustées sur l’incapacité (DALY) est attribuable à l’alcool.
Outre ses conséquences sur la santé, l’usage nocif de l’alcool entraîne des pertes économiques et sociales importantes pour les individus comme pour la société dans son ensemble.
La consommation d’alcool entraîne des décès et des incapacités relativement tôt dans la vie. Chez les personnes âgées de 20 à 39 ans, environ 13,5 % du nombre total de décès sont attribuables à l’alcool
Il existe une relation de causalité entre l’usage nocif de l’alcool et toute une série de troubles mentaux et comportementaux, d’autres maladies non transmissibles ainsi que les traumatismes.
L’OMS
Il a aussi des conséquences sur notre santé mentale, car même une consommation occasionnelle engendre une baisse du taux de sérotonine. Cela provoque de l’irritabilité, de l’anxiété et peut mener à long terme à une dépression.
Comment évaluer sa consommation ?
Selon le site ameli,
Une bière, un verre de whisky, un verre de vin ou encore une vodka orange tels qu’on les sert dans les bars contiennent tous la même quantité d’alcool pur (environ 10 g). C’est ce que l’on appelle un verre standard ou encore unité d’alcool.
Toutefois, cette équivalence est valable seulement si chaque boisson est servie dans le récipient prévu à cet effet (verre à vodka, à cognac, etc.), conçu pour un certain dosage. Par exemple, si vous remplissez de porto un verre à vin (10 cl) au lieu d’un verre à apéritif (6 cl), cette règle ne s’applique pas.
Ameli
Les applis pour aider à se réguler
“Stop-alcool est une application dans le domaine des addictions développée par des experts de l’Université de Genève. Elle vous propose des conseils personnalisés gratuits.
Que vous souhaitiez juste vous informer, modérer votre consommation ou arrêter de boire, cette application est faite pour vous. Vous pourrez y mesurer votre consommation d’alcool à tout moment, fixer des objectifs personnalisés et définir votre profil d’utilisateur/trice.”
“EasyQuit est une application qui vous aidera à cesser de boire immédiatement ou en utilisant un mode “cesser de boire lentement”. Il comporte de nombreuses fonctionnalités de motivation telles que l’argent que vous économisez, des statistiques de santé relatives à votre corps et son amélioration, et des motivations personnelles avec une fonction de rappel.”
Autres ressources et conseils
Il peut être judicieux de tenir un carnet des consommations, où vous noterez consciencieusement chaque verre bu. Vous pouvez aussi reproduire le Picole Pixel 2019 – de la dessinatrice Gally pour vous aider.
La lecture du témoignage en plusieurs volets de Clémence Bodoc peut aider à se projeter dans les difficultés que l’on rencontrera si on souhaite faire l’expérience de quelques mois tout en sobriété : Carnets de sobriété #1
L’association Alcooliques Anonymes – Tel. 09 69 39 40 20 reste un pilier pour trouver de l’aide et échanger avec d’autres personnes rencontrant les mêmes difficultés.
Enfin, si votre consommation est hors de contrôle, il peut être temps de prendre rendez-vous avec un thérapeute pour comprendre les raisons qui vous poussent à consommer.